4 Victor Hugo – “Demain, dès l’aube…” (1856)
Vous connaissez Victor Hugo le plus pour ses romans Notre Dame de Paris. 1482 et aussi, et peut-être surtout, pour Les Misérables (1862). Hugo est aussi un grand poète du 19e siècle et publie plusieurs collections dont : Les Orientales (1829), Châtiments (1853), et Contemplations (1856), ce dernier a connu un succès fulgurant [blockbuster] à sa publication.
Pour activer les annotations qui apparaîtront en jaune, veuillez changer entre le compte de “UW Pressbooks” en “Public”
“Demain, dès l’aube…”
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et, quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Pour en savoir plus, voici la page manuscrite du poème :
Et pour approfondissez votre engagement ce texte, écoutez aussi cette belle récitation du texte de Hugo:
Vient du verbe "blanchir", rendre plus "blanc" et dans ce contexte, plus lumineux
vivre, exister (dans le sens fort du term, "demeurer" veut dire aussi habiter)
~une demeure = une maison, un appartement, etc.
aux alentours de moi