Dadié, le pagne noir et le discours rapporté (FR 271)
Assignment: Bernard Dadié, Le pagne noir: Araignée et la tortue
Bernard Dadié est un écrivain et homme politique ivoirien né en Côte-d’Ivoire en 1916. Bernard Dadié est considéré comme le chef de file des écrivains ivoiriens.
Auteur prolifique, Dadié a l’avantage d’avoir livré à la postérité des œuvres du champ de la nouvelle, du roman, de la poésie, du théâtre et de l’essai. Parallèlement à une production littéraire féconde, il est doublement prix littéraire d’Afrique noir (Patron de New-York, 1965 et La ville où nul ne meurt, 1968). Sa poésie est militante.
Ses principales œuvres
Théâtre
* Monsieur Thôgô-Gnini (1970),
* Mhoi cheul (1979),
* Béatrice du Congo (1995).
Nouvelles
* Légendes africaines (1954),
* Le Pagne noir (1955),
* Commandant Taureault et ses nègres (1980),
* Les Jambes du fils de Dieu (1980).
Poésie
* Afrique debout (1950),
* La Ronde des jours (1956),
* Hommes de tous les continents(1967).
Oeuvres autobiographiques
* Climbié (1953),
* Carnet de prison 1949-1950 (1984).
– Nul ne connaît l’origine des contes africains, qui sont en général le reflet de la société et n’ont pas d’auteur. Ils appartiennent à la société dont ils sont issus.
– Les personnages des récits africains sont des êtres humains, des animaux, des éléments de la nature, des génies de la forêt, des esprits, des dieux, etc. Tous sont différents mais se comprennent.
– Le public des contes africains n’est pas uniquement jeune. – Lors des veillées africaines, enfants, adolescents et adultes se rassemblent pour écouter le conteur, bien que le niveau de compréhension diffère selon l’âge de l’auditoire.
– Dans la plupart des villages africains, l’espace du conte est le même.
– Le conteur est un artiste polyvalent : il doit être à la fois comédien, poète, chanteur et danseur.
– Le conteur public est généralement un griot ou un traditionnaliste confirmé.
Le conteur doit avoir :
– De l’éloquence, pour bien convaincre son public car tout conte est porteur de message.
– De la mémoire, pour se souvenir non seulement de tous les récits de son pays, mais aussi de ceux qui lui ont été rapportés par des étrangers, car les contes se transmettent depuis plusieurs siècles de bouche à oreille. Cette tradition est basée sur l’oralité.
– De l’humour pour faire rire les personnes qui l’écoutent.
– De l’imagination.
– De la culture : dans les sociétés africaines traditionnelles, il n’existe pas d’écoles où l’on apprend la littérature, les sciences, la philosophie, les mathématiques, la technologie.
– Le conteur doit savoir rendre son récit vivant, provoquer l’intérêt et de la motivation afin que ceux qui l’écoutent ne s’ennuient pas car toute séance de conte a pour but d’instruire en amusant.
– Les thèmes des contes africains sont extrêmement variés. – Ils sont tous moralisateurs et peuvent aborder toutes sortes de sujets relatifs à la vie quotidienne tels que : la cosmogonie, les saisons, la disette, la fécondité, la stérilité, la mort, l’initiation, la richesse, la pauvreté…
– La plupart des contes comportent des situations difficiles pour permettre de prendre conscience des difficultés de la vie de tous les jours.
– A la fin du conte on tire une leçon de morale.
– Les contes africains, malgré leurs richesses ne sont pas exploités comme il se doit. Les veillées africaines au cours desquelles l’on a du plaisir à écouter le narrateur disparaissent peu à peu des villages. Pourtant, elles constituaient des moments forts de cohésion sociale.
Le pagne noir est un recueil de contes ivoirien dont le protagoniste principal est Kacou Ananzè, l’araignée, considérée comme un animal rusé et fourbe. Comme souvent dans les contes africains, la finalité est une morale ou alors l’explication imaginaire des choses du monde, de la nature ou tout simplement le divertissement par la succession d’aventures.
Cherchez dans le dictionnaire la définition du mot ‘pagne’ et dites en quoi il est important pour le recueil de nouvelles?
Apportez vos remarques en classe.
Les différents types de discours rapporté
Nous allons apprendre ensemble les différents types de discours, c’est à dire comment l’histoire est racontée?
Nous avons quatre types de discours: narrativisé, direct, indirect et indirect libre.
Le discours narrativisé
A travers le discours narrativisé, le narrateur relate les paroles comme un événement du récit sans réelle importance. Le texte nous indique qu’il y a eu acte de parole par un locuteur secondaire, mais le contenu n’est pas descriptible ni transposable.
Exemple : Elle annonça à ses parents son départ pour le Brésil. → On ne connaît pas le contenu de son annonce – par quelles paroles et de quelle manière.
Le discours direct
Le discours direct donne l’illusion de l’objectivité. C’est la forme la plus littérale de la reproduction de la parole d’autrui. On a les marques comme: verbe de parole, guillemets, etc.
Exemple : « Je pars pour le Brésil » cria Elsa.
Le discours indirect
Le discours indirect perd son indépendance syntaxique, et se construit donc comme une subordonnée, complément d’un verbe principal signifiant « dire » ou « penser ». On a plus les marques de l’énonciation et le verbe de parole est introduit par ‘que’ le plus souvent.
Exemple : Elsa a dit à ses parents qu’elle partait pour le Brésil.
Le discours indirect libre
Le discours (ou style) indirect libre est essentiellement un procédé littéraire qui se rencontre peu dans la langue parlée. C’est comme si l’auteur partageait la parole ou la pensée du personnage, c’est à dire qu’ils ont les deux les mêmes pensée.
Exemple : Elsa était contente. Quel magnifique voyage elle fera !
Après avoir lu les différents types de discours faites cet exercice.
Quel est le style utilisé dans chacune de ces phrases?
Relevez du conte de Bernard Dadié, Araignée et la tortue
1- quelques caractéristiques du conte africain
2- Quelques exemples des différents types de discours (ou styles)
Apportez vos réponses en classe le mardi