French 321
Assignment: Bernart de Ventadorn, “Quand l’herbe…” (strophes 5-8)
[strophe 5]
Si je savais ensorceler les gens
mes ennemis deviendraient des enfants
de sorte que même pas un seul sache choisir
ni dire rien qui puisse tourner à notre dommage.
Alors je sais que je verrai la plus gracieuse
et ses beaux yeux et sa fraîche couleur
et je lui baiserais la bouche dans tous les sens
si bien que durant un mois y paraîtrait la marque.
[strophe 6]
Je voudrais bien la trouver seule
qu’elle dorme ou fasse semblant
pour lui voler un doux baiser
car je n’ai par le courage de le lui demander.
Par Dieu, dame, nous réussissons peu de chose en amour
le temps s’en va et nous perdons le meilleur
nous devrions parler à mots couverts
et puisque la hardiesse nous est d'aucun recours, recourons à la ruse.
[strophe 7]
On devrait bien blâmer une dame
si elle fait trop attendre son ami
car long discours d’amour
est d’un grand ennui et paraît tromperie
car on peut aimer et faire semblant ailleurs
et gentiment mentir là où il n’y a pas de témoins.
Excellente dame si seulement tu daignais m’aimer
je ne serais jamais pris en flagrant délit de mensonge
[strophe 8]
Messager va et qu’elle ne m’en estime pas moins
si je crains d’aller chez ma dame.
Écoutez le commentaire du Professeur:
charmer avec de la magie
subjonctif du verbe "dormir"
parler d'une façon allusive, secrète
le courage
d'aucune aide
manoeuvre, stratagème