French 271
Assignment: Francis Ponge, “Le pain”
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La surface du pain est merveilleuse d’abord à cause de cette impression quasi panoramique qu’elle donne : comme si l’on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes.
Ainsi donc une masse amorphe en train d’éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s’est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses… Et tous ces plans dès lors si nettement articulés, ces dalles minces où la lumière avec application couche ses feux, — sans un regard, pour la mollesse ignoble sous-jacente.
Ce lâche et froid sous-sol que l’on nomme la mie a son tissu pareil à celui des éponges: feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois. Lorsque le pain rassit ces fleurs fanent et rétrécissent : elles se détachent alors les unes des autres, et la masse en devient friable…
Mais brisons-la car le pain doit être dans notre bouche moins un objet de respect que de consommation.
Vers l’étude stylistique…
Ce lâche et froid sous-sol que l’on nomme la mie a son tissu pareil à celui des éponges : feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois. Lorsque le pain rassit ces fleurs fanent et rétrécissent : elles se détachent alors les unes des autres, et la masse en devient friable…
*FIN*
sans forme
plaques, surfaces rocheuses
caractère de ce qui est mou, de ce qui n’est pas dur
qui est situé en dessous
devient sec, cesse d’être frais (pour le pain)
facile à réduire en miettes, en petits fragments